La trajectoire artistique de Jean Rouppert est marquée par une activité riche, qualitativement et quantitativement. Son esprit ouvert lui permet d’expérimenter des techniques variées et plus particulièrement le dessin à la plume et encre de Chine, la gouache, ainsi la sculpture sur bois en taille directe. Après son engagement comme dessinateur dans les Établissements Gallé à Nancy de 1913 à 1924, il quitte la Lorraine pour Lyon. Il retrouve son ami peintre Henri Prost, qu’il a connu dans le contexte de la Grande Guerre à l’hôpital militaire à Breteuil en 1917. Prost l’introduit dans le milieu artistique lyonnais. Après un an d’engagement comme dessinateur chez le soyeux Dubuis à Lyon, Jean Rouppert, en tant qu’artiste indépendant ouvre son propre atelier. C’est en 1925 qu’il présente au Salon d’automne une série d’aquarelles sur le thème de la corrida. Il continuera à présenter des gouaches et surtout des paysages jusqu’en 1934.


A250Corrida.JPG Corrida, 1925

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Sur la lac de Genève, 1934

Puis se concentrant davantage sur la sculpture, il participera chaque année aux Salons de la Société lyonnaise des Beaux-arts de 1936 à 1947. Il se fait distinguer, avec mention honorable en 1936 avec « Paysanne », puis obtient une 3e médaille en 1938 avec « Vielle femme ».

Paysanne1936.jpg Paysanne, 1936

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Vieille femme, 1938

Ayant installé son atelier à Saint-Alban-les-Eaux sur la Côte roannaise en 1932, il expose, en parallèle ses œuvres au Salon des Amis des arts à Roanne jusqu’en 1958. Si Jean Rouppert a travaillé avec des galeristes, et plus particulièrement avec la Galerie d’art Honegger à Lyon, il n’a pas fait de même avec les musées. Sa famille reprenant les Archives et le Fonds d’œuvres Jean Rouppert en 2006, s’investit dans la mise en valeur de ses œuvres en diversifiant le type d’interlocuteur. Ainsi, le Musée des Beaux-arts de Lyon a accepté un don de 12 études de fleurs, produites pour les Établissements Gallé. Deux études peuvent être mises en lien avec deux vases exposés au Musée. Cette acceptation de don fait retourner Jean Rouppert dans ce prestigieux musée que celui des Beaux-arts de Lyon. C’est aussi un signe de reconnaissance marquant de l’artiste.


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Jolibois, étude pour Gallé, 1921.