1887
Naissance de Jean, François Rouppert à Custines (Meurthe et Moselle) le 15 août, de Johann, lamineur et de Marie, Clémence, née Kieffer. La scolarité : Pendant sa période scolaire, il a bâti un théâtre, puis a composé une pièce. Cela s'appelait: Le miracle de Saint Nicolas. Mais avant de s'atteler au texte, il songea pêle-mêle, à réunir des oripeaux, à insuffler une ferme ardeur, enfin à brosser des décors. Les pages de ses vieux cahiers, collées bout à bout, devinrent une toile de fond si vaste qu'il devait la glisser sous son lit. Toute sa boite de couleurs y passa. [1]

1900
À 14 ans il quitte l’école pour commencer un apprentissage de galochier. Pendant cinq ans il fait différents petits métiers.

1906
Il s’engage pour quatre ans dans l’armée coloniale comme volontaire. Notes dans le livret militaire : cheveux blonds, yeux bleus, taille 1 m 84. Degré d’instruction : sait lire et écrire et compter. Il suit le cours de l’École photoélectrique du Havre en 1908 et obtient son brevet de chef d’équipe. Il embarque en 1908 pour Dakar. Production de dessins et de poèmes pendant cette période.

1910
De retour à Nancy, il reprend la vie des petits métiers puis travaille comme son père dans les forges de Pompey. Il continue néanmoins le dessin comme autodidacte.

1913
Il fait connaissance de sa future femme, institutrice à Roanne par l’intermédiaire d’une annonce dans un journal littéraire et développe avec elle un échange épistolaire important (120 lettres). Il débute le 12 août 1913 comme apprenti décorateur à la verrerie Émile Gallé à Nancy.

1914
Mariage le 12 mars à Roanne de Jean Rouppert et de Madeleine Labouré. Ils s’installent à Nancy ; elle y obtient un poste. Il est mobilisé le 31 juillet comme réserviste au 6e Régiment d’artillerie, 4e batterie au Fort de Tillot à Toul.

1914-1919
Sur le front il est blessé à deux reprises : il est déterré avec un tympan brisé dans les Ardennes (1916), puis est blessé par balle au bras en mars à Massiges (Marne). Dans la Somme il tombe gravement malade en 1917, suite à des morsures de rats (diagnostic : Sokodu). En janvier 1919 il est hospitalisé pour grippe espagnole. Jean Rouppert est démobilisé le 10 avril 1919 et il s'installe à nouveau à Nancy avec sa femme, qui revient de Roanne de chez ses parents. En automne, il retrouve son emploi comme dessinateur-décorateur dans la verrerie Gallé.

1924
Jean Rouppert quitte l’établissement Gallé. Avec sa femme, il s’installe à Lyon puis à Villeurbanne, où après un premier emploi chez un soyeux, se met à son compte et ouvre un cabinet de dessin. En indépendant, il fournit de nombreux dessins pour l’établissement Keller-Dorian à Lyon.

1932
Le couple quitte Lyon pour Saint-Alban-les-Eaux (Loire) où Jean Rouppert ouvre son propre atelier.

Jean Rouppert 1933

Pendant les années 1940, 50 et 60 il poursuit son œuvre de caricatures, de tableaux et de sculptures. Il expose dans des galeries et des salons. Dans les années 1950 et 1960 il fait plusieurs voyages avec son épouse à l’étranger : Algérie, Allemagne, Autriche, Suisse, Italie, Espagne, Pays Bas. En 1953 il visite la Maison Albert Dürer à Nuremberg.

1973
Il écrit un texte autobiographique de 209 pages. Ce texte, ainsi que les lettres écrites pendant la Grande Guerre feront l’objet d’un livre paru en 2007 : Jean Rouppert, un dessinateur dans la tourmente de la Grande guerre.

1979
Mort de Jean Rouppert à 92 ans le 25 août, un an après le décès de sa femme.

Note

[1] Müller, Ronald (2007). Jean Rouppert, un dessinateur dans la tourmente de la Grande Guerre. Paris : L'Harmattan, 224 pages avec illustrations.